Passer du salariat à l’entrepreneuriat : comment réussir la transition ?

Tu as dans l’idée de créer une entreprise et tu n’oses pas te lancer ? Alors, premièrement, je t’invite à dédramatiser car tout le monde ne sait pas de façon innée comment créer une entreprise, et deuxièmement, je t’invite à lire attentivement les lignes qui suivent pour connaître quelques astuces indispensables. Passer du salariat à l’entrepreneuriat n’a rien de bien complexe et les étapes de création d’entreprise peuvent être assez simples selon le statut pour lequel tu optes. Mais pour t’aider à réussir la transition salariée-entrepreneure, voici quelques précieux conseils à lire et à relire.

Savoir choisir entre sécurité et risques

Tu le sais sans doute, mais le salariat offre une sécurité financière que l’entrepreneuriat n’offre pas, tout du moins dans les débuts. Si en étant salariée tu perçois une certaine somme tous les mois que tu dépenses sans crainte car tu sais que tu auras exactement la même le mois suivant, il faut garder en mémoire que l’entrepreneuriat ne t’offre pas cette garantie.

Devenir entrepreneure, c’est sauter à pieds joints dans l’incertitude financière pour un temps indéterminé : le temps de développer une clientèle, le temps de faire grossir sa trésorerie, le temps de faire grandir son entreprise. Et ce temps peut être de quelques mois ou quelques années selon la stratégie marketing que tu mets en place. Lorsque tu choisis de créer une entreprise, il faut que tu t’attendes à te mettre dans une posture inconfortable sur le plan financier, ne serait-que pour quelques mois, le temps que ton business décolle.

Se libérer de ses croyances limitantes

Le deuxième point essentiel pour réussir à passer du salariat à l’entrepreneuriat, c’est de se libérer de ses croyances limitantes. L’éducation que tu as reçue, de la même manière que tous les autres enfants dans notre système éducatif, ne pousse pas à entreprendre, mais plutôt à trouver un travail fixe et à placer son confort dans les mains de quelqu’un d’autre. Ce quelqu’un sera forcément un supérieur hiérarchique : en d’autres termes, depuis toute petite, on t’inculque indirectement que tu ne peux pas gagner ta vie par toi-même et que ton bonheur dépend d’un tiers.

C’est très dur comme ça, mais c’est le message inexplicite qui est transmis en encourageant les enfants à « trouver un métier fixe qu’il faudra exercer sans broncher pour le reste de sa vie, avec aucune option de changement d’avis ». De cette façon, débarrasse-toi de ces croyances qui veulent t’enfermer dans un schéma restreint et cloisonné, et convaincs-toi que tu es capable de diriger une entreprise. Tu as des compétences acquises et tu en peux en acquérir autant que tu le souhaites pour développer une entreprise.

Changer son rapport à l’argent

S’il y a bien un sujet tabou dans notre société : c’est l’oseille ! L’argent, le fric, le flouze, le blé ! Et pourtant, qui, salarié ou entrepreneur, paye ses factures en bisous ? PERSONNE ! On est d’accord. Pourtant, en France, parler d’argent est très mal vu, mal perçu, alors qu’il serait très utile que l’on soit éduquées financièrement dans nos jeunes années. Apprendre à gérer un budget est essentiel.

Toutefois, l’argent est le sujet principal d’une entreprise : comment vouloir faire perdurer une entreprise si l’argent ne rentre pas ou est négligé ? C’est impossible. Personne ne monte sa boîte pour passer le temps ou pour le plaisir de faire 70 heures par semaine sans rien gagner : il s’agit bel et bien de gagner de l’argent et vivre de son activité rapidement et durablement.

De cette façon, tu dois comprendre le plus tôt possible que l’argent doit devenir un sujet abordé au quotidien pour la santé de ton business, ne serait-ce que pour faire un point sur la recette du jour ou de la semaine, vérifier les comptes, pointer les entrées et les sorties, faire des rapprochements bancaires, etc… Lorsque tu choisis d’entreprendre, l’argent devient une énergie avec laquelle tu travailleras tous les jours. Fais en sorte de bien t’entendre avec elle, c’est tout bonnement fondamental pour la croissance de ton entreprise.   

Valoriser ses compétences

Lorsque tu es salariée, tu es plus ou moins dissimulée derrière une équipe, derrière de multiples talents. Et de là découlent deux points : le premier point est qu’en cas de problèmes, tu peux demander l’appui de tes collègues, et le second point est que la reconnaissance de tes compétences est inexistante. Alors si en tant que salariée il n’y a pas de reconnaissance, je te laisse imaginer à quel point il va être compliqué de se faire complimenter quand tu seras seule maître à bord. Sauf… par tes clients ! J’y viens…

La solitude de l’entrepreneure est un élément qui peut mettre à mal l’épanouissement de l’entrepreneur : personne n’est là pour valoriser ses compétences, souligner une réussite, encourager ou féliciter. Si tu vas au bout de ton projet et que tu deviens entrepreneure, je t’encourage à valoriser tes compétences, à ne pas hésiter à les mettre en avant : dans des campagnes marketing, dans tes posts sur les réseaux sociaux, en relayant les avis enjoués de tes clients, sur ton site web. Tout le monde doit savoir que tu as toutes les compétences dont on peut avoir besoin !

Accepter l’échec

Enfin, le dernier point important pour réussir ta transition salariée–entrepreneure, c’est l’acceptation de l’échec. Attention, je ne te parle pas de faillite : déjà parce que la faillite n’est pas un échec, mais aussi parce qu’il s’agit ici des erreurs de parcours que tu vas faire indéniablement dans la gestion d’entreprise. Celui qui te dit qu’il n’a jamais fait d’erreur est soit un menteur, soit une personne qui n’a jamais vraiment dirigé une entreprise, soit une personne qui n’est pas parti de rien et qui avait d’excellentes garanties ou d’excellents mentors. Tu l’auras compris, rarissimes sont ceux qui ne se trompent pas lorsqu’ils lancent leur business.

Ainsi, tu dois accepter et être OK avec le fait que dans les premières années ( oui, j’ai bien dit les premières années ! ), tu feras des choix littéralement inadaptés ( pour ne pas dire merdiques dans certains cas ! ), tu prendras de mauvaises décisions, et tu feras même courir des risques à ton entreprise. Mais à cela je voudrais te dire : c’est ce que l’on appelle l’école de la vie, et de là découlent les meilleurs apprentissages que tu pourras avoir. Alors à chaque erreur, souffle, respire et réfléchis : quelle leçon peux-tu tirer pour apporter une plus grande valeur à ton entreprise ? Quels sont les apprentissages et les bénéfices à tirer de ces erreurs : un partenaire avec lequel ne plus travailler, une gestion financière à revoir, une stratégie commerciale à revoir… Cherche bien : dans le négatif, il y a forcément du positif !